Kiki, ma vie <3

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Manue
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Kiki, ma vie <3

Message par Manue »

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Kiki, mon négus, c'est avec lui que j'ai découvert ce qu'était de vivre avec un chat au quotidien.
Mon 1er chat, même pas un bébé, il avait 5 mois quand mon amie Sylvia m'a parlé de ce chat qu'elle avait découvert errant près de l'église non loin de chez moi.
Cela faisait des années que, touchées par la cause des animaux, nous ramassions les chats errants pour les amener au refuge SPA le plus près de chez nous.
Mais celui là non ... un regard a suffit pour me convaincre de le garder avec moi.
Dieu seul sait pourtant combien de chats, pour la plupart de très jeunes, à peine quelques jours de vie, j'ai du me résoudre à abandonner aux mains de cette SPA.
J'ai amené des portées entières ... petits êtres miaulant leur desarroi de ne pas être dans un nid douillet auprès de leur mère ... chatons appartenant très souvent à Micky, la chatte d'un voisin, qui avait pris pour sale habitude de se débarrasser au plus vite de ces bouches à nourrir, les jetant enfermés dans un sac plastique dans le pré derrière chez moi, les claquant au mur de son écurie ou les mettant tout simplement et sans remords aucuns au milieu de son tas de fumier ... l'horreur à l'échelle humaine !

Mais revenons en à mon amour poilu.
Donc j'avais 16ans et je venais de craquer sur un diamant noir, qui ne cessait de ronronner et de se pâmer d'extase dans mes bras.
Mais voilà, y avait les parents à convaincre ... parents adorables mais peu enclin à ce qu'une bête de plus ne fasse son entrée dans la famille donc, ni vu ni connu, Kiki a été planqué dans mon écurie au jardin. pendant une semaine le bonheur à l'état pur ... juste lui et moi, des câlins interminables en ce beau mois de juillet.
Puis un jour mes parents m'ont rejointe au jardin, la frayeur de ma mère quand elle a découvert cette petite boule de poils ronronnante se frotter avec délice dans ses jambes lol.
Ce fut une bataille acharnée pour les convaincre de le garder. Je n'ai pas cédé, c'est je pense ce qui les a convaincu à l'accueillir.
Décision fut prise de l'amener chez un vétérinaire pour le faire castrer et tatouer.

Je me souviens de ses 1ers jours dans l'appartement que nous occupions au 1er étage d'un bloc.
L'installation de son bac à litière sous la fenêtre de la cuisine.
Vous avez déjà remarqué, vous, que c'est spécialement à l'heure des repas qu'un chat ressent fortement l'envie de se soulager ?
Hihihi nous, nous l'avons découvert avec horreur en premier, juste avant de partir en éclats de rire ... et zouuuuu ! bac à litière rapatrié dans les toilettes ... fissa !
Il y avait aussi les sales coups qu'il faisait à ma mère ... quelle patience elle a eu ... entre les attaques dans ses jambes quand elle traversait le couloir et les vols en cachette de nourriture dans la cuisine, elle avait fort à faire mais nous, ça nous faisait bien rire car Kiki était l'innocence faite chat !
Nous faisions de nombreuses activités ensemble, quand on cherchait Manue, il y avait toujours son noiraud dans les parages.
Si fusionnels qu'il en est devenu caracteriel, obligée de l'éloigner quand nous avions de la visite (il a un jour poussé mon oncle à grimper sur un tabouret pour échapper à ses griffes).
L'année d'après nous partions dans le Tarn en vacances pour un mois, Kiki était du voyage bien sur !
Les années ont passé, lentement, les unes après les autres, j'ai connu mon chéri et j'ai eu mon fils.
Kiki vivait toujours chez mes parents, j'avais pourtant bien essayé de l'acclimater dans l'appartement que j'occupais alors avec mon ami mais il ne s'est pas fait à cette vie. J'étais absente à cause de mon travail en restauration et Beckie, la petite chatte que nous avions adoptée l'année qui a suivi notre séjour dans le Tarn, lui manquait trop, il se laissait dépérir. Retour chez mes parents qui eux, étaient ravis comme au jour de Noel.
Avec mon fils ça s'est admirablement bien passé, jamais un coup de griffe ou une morsure, on aurait dit que mon négus avait admis que Lucas était une extension de moi et qu'il ne fallait le toucher en aucun cas !

Et le temps a continué de passer, inexorablement. Kiki ne sortait plus, les escaliers pour descendre au jardin étant trop pénibles. Il ne sautait plus non plus, le grand âge avait raison de lui et ses rhumatismes le peinaient. Mais nous avions toujours ce lien unique qui nous réunissait, nous laissant de longs moments de caresses et papouilles qui dégoulinaient d'amour.

Puis un jour mon père a pris la décision de me le confier définitivement. Le voir vieillir sous leurs yeux leur était devenu insupportable et je lui avais dit un jour, des larmes pleins les yeux et la gorge nouée : <<tu sais papa, quand Kiki n'en pourra plus, je ferai moi-même le nécessaire ...>>
Cahin caha il a encore tenu un mois, un mois à trainer ses douleurs de petit vieux sans gémir, je lui répétais des sanglots dans la voix qu'il ne pouvait me laisser, que le chemin nous le faisions lui et moi quoi qu'il advienne, que je serais perdue sans lui à mes côtés ... mais un jour il m'a clairement fait comprendre que pour lui sa route s'arrêtait là ... ce 31 mars 2000 ... jour funeste où j'ai du l'accompagner chez notre vétérinaire ... derniers câlins ... derniers bisous ... derniers mots d'adieu ... dernière piqure ... l'adieu à une vie !

Aujourd'hui il repose à côté de Beckie qui l'a suivi deux ans plus tard, au jardin de mes parents, sous un rosier rouge sang.
Il avait 16ans, c'est mon amour, mon négus comme je l'appelais si souvent en riant ...
Chez moi reste encore son collier rouge à son nom pour témoigner qu'il est, un jour, entré dans ma vie, me laissant au coeur une blessure infinie le jour où il en est sorti.


Comme tu me manques mon négus, mon Kiki <3 <3 <3
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Valia
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Re: Kiki, ma vie <3

Message par Valia »

magnifique texte, quel magnifique témoignage d'amour ! j'ai eu l'impression de vivre auprès de vous, à travers les années.
il était superbe. :calin: il
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Didou
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Re: Kiki, ma vie <3

Message par Didou »

Quel regard :heart2: Il était effectivement magnifique :love:

Encore une belle histoire que tu as vécue avec lui :calin:
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