Caline, chatte noire à l'ame sauvage
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Caline, chatte noire à l'ame sauvage
Lorsque j'avais 13ans, ma mère s'est remariée et nous avons tous emménagé dans une vieille maison de ferme, en vendée, en pleine campagne.
A l'époque, j'avais la manie de toujours fredonner ou chanter quelque chose. La musique a toujours occupé une place prépondérante dans ma vie. Un soir, je fermais mes volets lorsqu'elle est apparue. Je chantais une vieille balade tzigane, et ce petit bout de chaton a accouru me voir, spontanément, à gros renforts de ronrons. C'était une petite chatte qui devait avoir deux mois. Elle avait une fourrure noire et deux grands yeux verts J'ai toujours adoré le noir, et je ne suis pas superstitieuse. Etant une solitaire j'ai toujours eu le syndrome du vilain petit canard, et ce petit chat, abandonné aux dures lois de la nature et fui par les humains à cause de sa couleur m'a fait l'effet d'un coup de foudre.
Je n'étais pas assez bête ou naive pour croire que mon implacable beau-père, qui n'aimait rien ni personne, m'autoriserai à prendre Caline avec moi. Je dis donc à ma petite soeur que c'était un secret, et après une dernière caresse, je refermais ma fenêtre.
Tous les soirs, nous nous contentions de ça. J'ouvrais ma fenetre, je chantais la ballade tzigane, et caline accourait, ronronant, pour notre plus grand plaisir à ma soeur et à moi.
Ma mère avait repéré la petite chatte, et bien qu'elle soit un peu maladroite et n'aime pas forcément les animaux errants, elle a bon coeur. Elle mettait donc négligemment quelques restes dans une gamelle à l'extérieur, à son intention. Nous étions vraiment heureuse d'avoir ce secret de filles, et nous nous échangions des regards et des paroles malicieuses.
Un après-midi où il faisait beau, nous faisions nos devoirs dans notre chambre, ma soeur et moi Maman travaillait, et sans que nous nous en rendions compte, caline s'est perchée sur la fenetre et nous a regardé de ses yeux d'émeraude, en ronronnant. Nous lui faisions tranquillement quelques caresses et elle eu le malheur de vouloir nous rejoindre et d'explorer notre chambre, car un chaton est curieux d'instinct.
Seulement voilà , surement alerté par nos rires, mon beau-père débarqua, furieux, du jardin. Il saisit le chaton violemment et, en nous hurlant dessus, nous déclara qu'il était hors de question que nous gardions cette "bete du diable" qui de surcroit était un chat errant. Il emmena notre douce compagne plus loin dans le terrain et la jeta par terre, puis, alors qu'elle restait prostrée par terre, consciente d'avoir fait une bêtise, il lui asséna un coup de pelle sur son cou fragile
Elle n'avait pas bougé. Le coup la tua.
Il m'est difficile, encore aujourd'hui, de narrer cette histoire. D'aucun diront que ce n'était qu'un chat errant, pour moi il s'agissait d'une amie
Caline était un être vivant. Abandonné à son sort et condamné parce qu'elle était différente. Et au-delà de la douleur de la perdre, j'ai vu en ce geste une allégorie.
Il y a tellement de choses qu'on condamne parce que ça nous fait peur...
A l'époque, j'avais la manie de toujours fredonner ou chanter quelque chose. La musique a toujours occupé une place prépondérante dans ma vie. Un soir, je fermais mes volets lorsqu'elle est apparue. Je chantais une vieille balade tzigane, et ce petit bout de chaton a accouru me voir, spontanément, à gros renforts de ronrons. C'était une petite chatte qui devait avoir deux mois. Elle avait une fourrure noire et deux grands yeux verts J'ai toujours adoré le noir, et je ne suis pas superstitieuse. Etant une solitaire j'ai toujours eu le syndrome du vilain petit canard, et ce petit chat, abandonné aux dures lois de la nature et fui par les humains à cause de sa couleur m'a fait l'effet d'un coup de foudre.
Je n'étais pas assez bête ou naive pour croire que mon implacable beau-père, qui n'aimait rien ni personne, m'autoriserai à prendre Caline avec moi. Je dis donc à ma petite soeur que c'était un secret, et après une dernière caresse, je refermais ma fenêtre.
Tous les soirs, nous nous contentions de ça. J'ouvrais ma fenetre, je chantais la ballade tzigane, et caline accourait, ronronant, pour notre plus grand plaisir à ma soeur et à moi.
Ma mère avait repéré la petite chatte, et bien qu'elle soit un peu maladroite et n'aime pas forcément les animaux errants, elle a bon coeur. Elle mettait donc négligemment quelques restes dans une gamelle à l'extérieur, à son intention. Nous étions vraiment heureuse d'avoir ce secret de filles, et nous nous échangions des regards et des paroles malicieuses.
Un après-midi où il faisait beau, nous faisions nos devoirs dans notre chambre, ma soeur et moi Maman travaillait, et sans que nous nous en rendions compte, caline s'est perchée sur la fenetre et nous a regardé de ses yeux d'émeraude, en ronronnant. Nous lui faisions tranquillement quelques caresses et elle eu le malheur de vouloir nous rejoindre et d'explorer notre chambre, car un chaton est curieux d'instinct.
Seulement voilà , surement alerté par nos rires, mon beau-père débarqua, furieux, du jardin. Il saisit le chaton violemment et, en nous hurlant dessus, nous déclara qu'il était hors de question que nous gardions cette "bete du diable" qui de surcroit était un chat errant. Il emmena notre douce compagne plus loin dans le terrain et la jeta par terre, puis, alors qu'elle restait prostrée par terre, consciente d'avoir fait une bêtise, il lui asséna un coup de pelle sur son cou fragile
Elle n'avait pas bougé. Le coup la tua.
Il m'est difficile, encore aujourd'hui, de narrer cette histoire. D'aucun diront que ce n'était qu'un chat errant, pour moi il s'agissait d'une amie
Caline était un être vivant. Abandonné à son sort et condamné parce qu'elle était différente. Et au-delà de la douleur de la perdre, j'ai vu en ce geste une allégorie.
Il y a tellement de choses qu'on condamne parce que ça nous fait peur...
Une bien triste histoire ma pauvre puce.
De la superstition, beaucoup de cruauté envers un chaton bien innocent et une mort violente, choquante pour deux fillettes qui aimaient cet animal.
Pauvre petit chaton qui se retrouvait tout seul à deux mois dans la nature sans défense...
Sans vouloir critiquer, il avait l'air bien sympa ton beau père
De la superstition, beaucoup de cruauté envers un chaton bien innocent et une mort violente, choquante pour deux fillettes qui aimaient cet animal.
Pauvre petit chaton qui se retrouvait tout seul à deux mois dans la nature sans défense...
Sans vouloir critiquer, il avait l'air bien sympa ton beau père
- Didou
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Je trouvais cette histoire tellement attendrissante...
Vous partagiez quelque chose de vraiment spécial... c'était une belle relation de complicité...
Mais la fin me rend malade
Comment peut-on être si cruel, à la fois envers les animaux et envers les enfants... faire ça sous vos yeux... quelle horreur
Ca me dégoûte... J'imagine le traumatisme que ces images ont dû causer pendant longtemps...
Petite Câline, au moins maintenant elle repose en paix, loin de ce monde de brutes... elle aura au moins eu la chance de connaître un peu de douceur dans sa trop courte vie...
Vous partagiez quelque chose de vraiment spécial... c'était une belle relation de complicité...
Mais la fin me rend malade
Comment peut-on être si cruel, à la fois envers les animaux et envers les enfants... faire ça sous vos yeux... quelle horreur
Ca me dégoûte... J'imagine le traumatisme que ces images ont dû causer pendant longtemps...
Petite Câline, au moins maintenant elle repose en paix, loin de ce monde de brutes... elle aura au moins eu la chance de connaître un peu de douceur dans sa trop courte vie...
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- Marie-Ève
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Vous voulez savoir la suite?
La série des massacre ne s'est pas arrêtée là , seulement mon beau-père s'est fait plus discret, lorsqu'ils ont acheté une maison, magnifique, dans un petit vallon dans la même ville, nous avons été autorisées, grâce à l'appui sans relâche de ma mère, à adopter des petits chatons, un par un bien entendu. Ils passaient une phase d'adaptation dans la chaufferie de la maison, puis on les laissait vivre dehors, ils avaient un petit abri dans la paille près du poulailler ^^
Seulement, bizarrement, six chatons consécutifs ont péri dans des circonstances mystérieuses. La 6e, Elea, avait été adoptée par ma sœur en même temps que j'ai adopté le 7e, Gipsy. Un matin, nous avons retrouvé Eléa éventrée devant la grange de la maison. Ma sœur a eu énormément de peine. Mais, une lueur d'espoir semblait poindre, car Gipsy a survécu Gipsy était un chat affectueux et débrouillard. Il a réussit à entrer dans les grâces de mon beau-père.
Un jour, j'étais dehors à le caresser, et mon beau-père est arrivé et m'a grondée parce que je n'avais pas fait le repassage ou un truc dans le genre. C'était la première fois que Gipsy voyait quelqu'un m'agresser verbalement Lorsque mon beau-père a voulu se pencher pour le caresser, gipsy lui a bondit dessus et l'a mordu dans la chair de la main. Il était solidement accroché et est resté pendu à sa main malgré ses gesticulations. Il a fini par s'en défaire, et malgré qu'il se soit pris un coup de pied, il est venu vers moi en ronronnant, l'air de dire "on touche pas à ma maîtresse!!" Mon beau-père a gardé un bandage pendant trois semaines. Sans le savoir, Gipsy avait vengé tous ses frères.
Il faut dire que nous avions une relation fusionnelle.
Gipsy ne venait que lorsque je l'appelais, lorsque je suis allée à la fac il chassait autour de la maison pendant mon absence, pour ne reparaitre qu'à mon retour.
Lorsque j'ai emménagé avec Chérinam, j'ai quitté mon Gipsy Il est resté quelques temps à la maison de ma mère puis il a disparu. Mais cette semaine ma sœur m'a annoncé qu'il était revenu pour partager un repas avec son chat, Mikio.
Je suis fière de mon petit matou qui incarne pour ma sœur et moi la force de notre liberté, et la préservation de notre dignité malgré un être oppresseur qui a essayé de pourrir notre enfance. Je ne garde pas forcément de rancœur, mais je n'oublie pas.
A Gipsy, le meilleur gardien qui soit!
La série des massacre ne s'est pas arrêtée là , seulement mon beau-père s'est fait plus discret, lorsqu'ils ont acheté une maison, magnifique, dans un petit vallon dans la même ville, nous avons été autorisées, grâce à l'appui sans relâche de ma mère, à adopter des petits chatons, un par un bien entendu. Ils passaient une phase d'adaptation dans la chaufferie de la maison, puis on les laissait vivre dehors, ils avaient un petit abri dans la paille près du poulailler ^^
Seulement, bizarrement, six chatons consécutifs ont péri dans des circonstances mystérieuses. La 6e, Elea, avait été adoptée par ma sœur en même temps que j'ai adopté le 7e, Gipsy. Un matin, nous avons retrouvé Eléa éventrée devant la grange de la maison. Ma sœur a eu énormément de peine. Mais, une lueur d'espoir semblait poindre, car Gipsy a survécu Gipsy était un chat affectueux et débrouillard. Il a réussit à entrer dans les grâces de mon beau-père.
Un jour, j'étais dehors à le caresser, et mon beau-père est arrivé et m'a grondée parce que je n'avais pas fait le repassage ou un truc dans le genre. C'était la première fois que Gipsy voyait quelqu'un m'agresser verbalement Lorsque mon beau-père a voulu se pencher pour le caresser, gipsy lui a bondit dessus et l'a mordu dans la chair de la main. Il était solidement accroché et est resté pendu à sa main malgré ses gesticulations. Il a fini par s'en défaire, et malgré qu'il se soit pris un coup de pied, il est venu vers moi en ronronnant, l'air de dire "on touche pas à ma maîtresse!!" Mon beau-père a gardé un bandage pendant trois semaines. Sans le savoir, Gipsy avait vengé tous ses frères.
Il faut dire que nous avions une relation fusionnelle.
Gipsy ne venait que lorsque je l'appelais, lorsque je suis allée à la fac il chassait autour de la maison pendant mon absence, pour ne reparaitre qu'à mon retour.
Lorsque j'ai emménagé avec Chérinam, j'ai quitté mon Gipsy Il est resté quelques temps à la maison de ma mère puis il a disparu. Mais cette semaine ma sœur m'a annoncé qu'il était revenu pour partager un repas avec son chat, Mikio.
Je suis fière de mon petit matou qui incarne pour ma sœur et moi la force de notre liberté, et la préservation de notre dignité malgré un être oppresseur qui a essayé de pourrir notre enfance. Je ne garde pas forcément de rancœur, mais je n'oublie pas.
A Gipsy, le meilleur gardien qui soit!
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C'est pas ça mais Gipsy est un chat d'extérieur et j'habite en appartement, c'est une âme libre, il connait les moindres recoins de la campagne où il habite et a ses territoires de chasse aux alentours de chez ma mère
J'ai fais celaje ne suis pas une égoiste.
parce que je sais que sa liberté lui manquerait plus que ma présence, et je ne suis pas une égoiste.
Il est vivant, en bonne santé, et parfaitement libre, donc heureux ^^ c tout ce qui compte
J'ai fais celaje ne suis pas une égoiste.
parce que je sais que sa liberté lui manquerait plus que ma présence, et je ne suis pas une égoiste.
Il est vivant, en bonne santé, et parfaitement libre, donc heureux ^^ c tout ce qui compte
- Didou
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Quelle tristesse de lire que ton "beau-père" a encore sévi par la suite
C'est tellement horrible... je n'en reviens pas
Le petit Gipsy a eu beaucoup de chance... et comme tu dis, il a vengé ses frères en mordant cet homme...
Je suis triste de lire qu'il vit maintenant seul... si votre relation était si fusionnelle que tu le dis, c'est certain que tu as dû lui manquer terriblement quand tu es partie
Mais d'un autre côté, c'est certain qu'il est sûrement heureux de pouvoir continuer à gambader dans les champs comme il en a l'habitude
En tout cas j'aime beaucoup sa bouille de baroudeur
C'est tellement horrible... je n'en reviens pas
Le petit Gipsy a eu beaucoup de chance... et comme tu dis, il a vengé ses frères en mordant cet homme...
Je suis triste de lire qu'il vit maintenant seul... si votre relation était si fusionnelle que tu le dis, c'est certain que tu as dû lui manquer terriblement quand tu es partie
Mais d'un autre côté, c'est certain qu'il est sûrement heureux de pouvoir continuer à gambader dans les champs comme il en a l'habitude
En tout cas j'aime beaucoup sa bouille de baroudeur
SVP --> Avatars & Signatures : 100 ko maximum - Merci!
- Marie-Ève
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