Les maladies courantes chez le chat

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SaB
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Les maladies courantes chez le chat

Message par SaB »

Bonjour,

Voici quelques fiches explicatives des maladies courantes et parfois mortelles chez le chat.

Sommaire:

1- Le Coryza

2- La Teigne

3- La Leucose Féline ou FeLV

4- La FIV ou Sida du chat

5- Les calculs urinaires

6- La gale des oreilles

7- La PIF

8- Le typhus

A venir :
Modifié en dernier par SaB le 10 oct. 2007, 15:18, modifié 5 fois.
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SaB
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Message par SaB »

Le Coryza
Qu'est-ce que c'est ?
C'est une maladie qui affecte le système respiratoire du chat.
Elle n'est pas dûe à un seul microbe, mais à l'association de plusieurs virus et bactéries qui provoquent souvent des complications.

Quels sont les symptômes ?
Les symptômes apparaissent après une période d'incubation variable entre 2 et 5 jours.

Les symptômes les plus fréquents sont :
* Fièvre,
* Toux,
* Eternuements,
* Perte d'appétit, plus ou moins prononcée selon les animaux,
* Ecoulements des yeux et du nez ce qui le gêne pour respirer et ses paupières finissent par se coller,
* Grande fatigue,
* Des taches rouges apparaissent parfois dans la bouche.

Que faire ?
Il est impératif pour votre chat de consulter un vétérinaire qui lui donnera un traitement approprié .

Le traitement du Coryza se fait à base d'antibiotiques (en comprimés, en gouttes ou en injections si nécessaire). Une aérosolothérapie peut également donner de bons résultats… si le chat se montre coopératif, car il s'agit de lui faire des sortes d'inhalations plusieurs fois par jour pendant 15 minutes !
Pour les cas graves, une hospitalisation est parfois indispensable, afin de réhydrater le chat et de lui administrer une alimentation liquide par sonde.

Prévention:

La meilleure manière de combattre le coryza félin est la vaccination. Elle se fait en deux injections à un mois d'intervalle, avec un rappel tous les ans.

NB: Un chat vacciné pourra quand même contracter le coryza, mais sous une forme très diminuée du virus, sans danger pour sa santé.

Est-ce une maladie incurable ?
La maladie non traitée peut évoluer vers une guérison naturelle chez certains animaux résistants.

Mais attention elle peut quelquefois se compliquer d'une nécrose des os du nez, avec infection généralisée, et finir par la mort de l'animal si celui-ci est déjà affaibli et refuse de s'alimenter.

Un chat guéri du Coryza peut rester porteur de longues années, et être à nouveau contagieux à la suite d'évènements tels qu'un stress, une mise-bas ou une autre maladie.

Est-ce contagieux?
Le coryza est très contagieux et touche surtout les animaux vivant en communauté, chatons et adultes, non vaccinés.
Elle peut se transmettre directement (par l'intermédiaire d'éternuements) ou indirectement (si votre chat entre en contact avec des objets qui ont été souillés par un autre chat malade).
Modifié en dernier par SaB le 09 oct. 2007, 00:29, modifié 1 fois.
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Message par SaB »

La Teigne

Qu'est-ce que c'est ?
La teigne est due à la prolifération dans la peau et dans le poil de champignons microscopiques.
Plusieurs agents de teignes peuvent atteindre le chat et les autres animaux (dont l'homme). Le champignon le plus fréquent chez le chien et le chat s'appelle Microsporum canis.

Quels sont les symptômes ?
Les signes de teigne peuvent être divers et variés.
La lésion typique est une dépilation dans le pelage, pouvant aller de 1 à 8 cm de diamètre.
Les lésions sont localisées sur tout le corps avec une plus grande fréquence sur le dos et vers la tête.

Il existe d'autres formes plus déroutantes comme une atteinte uniquement des griffes ou l'apparation de croûtes.

Que faire ?
Il faut dans un premier temps emmener l'animal chez un vétérinaire qui lui donnera un traitement adapté.

Le traitement des teignes est souvent long et nécessite des soins locaux et généraux. Le traitement de l'animal en lui-même doit être rigoureux et il convient de traiter tous les animaux vivant ensemble qu'il soient porteurs ou non de lésions.

* Sur les lésions localisées, on utilise des traitements fongicides locaux.
* En parallèle, on donne par voie orale un antifongique. Ce traitement par voie orale est à éviter chez les femelles gestantes car ils présentent un risque tératogène.

La durée du traitement est en moyenne de 3 à 4 semaines.

Le traitement de l'environnement est un point essentiel de la prophylaxie car les spores peuvent survivre jusqu'à un an.
Il faut passer régulièrement et minutieusement l'aspirateur, brûler les sacs d'aspirateur et passer les surfaces à l'eau de Javel ou à la chlorhexidine.
Il faut aussi désinfecter tous les objets pouvant être contaminés (coussin, matériel de toilettage, couvertures, etc) en les faisant bouillir et en les passant à l'eau de Javel ou à la chlorhexidine.

Enfin, il existe des bombes fumigènes qui peuvent rendre de grands services pour la désinfection générales des locaux.

Est-ce une maladie incurable ?
Cette maladie se guérit bien si le traitement est minutieusement fait et respecté.

Il faut donc très bien suivre le traitement prescrit par le vétérinaire et ne pas hésiter à aller en consultation de contrôle pour vérifier que votre chat est bien guéri et qu'il n'a plus la teigne.
Car, en cas d'arrêt trop précoce du traitement, les risques de récidives sont importants.

Est-ce contagieux ?
Oui, la teigne est très contagieuse pour les autres animaux mais aussi pour les humains.

Il est donc important de bien désinfecter tout ce qui est en contact avec l'animal contaminé, de se laver les mains après avoir manipulé l'animal et d'utiliser un traitement fongicide dans la maison (fumigènes).
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SaB
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Message par SaB »

La Leucose Féline ou FeLV

Qu'est-ce que c'est ?
L'agent de cette maladie, virus FeLV, (ou virus leucémogène félin) est la cause d'un affaiblissement des défenses de l'organisme contre les autres microbes.

Quels sont les symptômes ?
Après la contamination du chat, il existe une période silencieuse pendant laquelle les virus se multiplient dans l'organisme. Cette phase peut durer plusieurs mois, voire plusieurs années avant que la maladie ne se développe.

Pendant cette phase, l'animal est dit séropositif pour le FeLV, mais ne présente aucun symptôme de la maladie. En revanche, étant porteur du virus, il est contagieux.
On estime généralement qu'en France 5 à 10% des chats sont séropositifs pour le virus de la leucose (FeLV).

On observe aussi souvent une anémie, dûe au virus et aux infections opportunistes. Une infection opportuniste est une maladie qui se développe lorsqu'un animal est affaibli et que son système immunitaire le défend moins bien. Chez un chat sain, ces mêmes infections opportunistes n'entraînent la plupart du temps aucune maladie (ou une forme très bénigne).

Le FeLV peut également être responsable de cancers, particulièrement de lymphomes (cancer des ganglions), de leucémies (cancers de la moelle osseuse et du sang) et de cancers du rein.

Que faire ?
Il n'existe malheureusement pas de traitement. Le seul traitement envisageable concerne les maladies opportunistes afin d'assurer un confort de vie à son animal.

Prévention:

Pour prévenir la leucose, il existe un vaccin contre la leucose. Il est efficace à 80/90%. Nous vous conseillons donc vivement la vaccination compte tenu des forts risques de contagion. Avant la vaccination, faites effectuer un test de dépistage de la leucose pour vérifier que votre chat n'est pas déjà séropositif.

Est-ce une maladie incurable ?
Malheureusement oui.

Est-ce contagieux ?
Elle se transmet de chat à chat par un simple contact. Contrairement au SIDA qui ne se transmet que par voie sexuelle et sanguine, le virus de la leucose se transmet par toutes les voies : sang, larmes, salive, urines…

Il existe une transmission in utero (de la mère aux chatons).

Le virus est peu résistant dans le milieu extérieur. Les risques de contamination sont quasiment nuls pour un chat sain passant après un chat contaminé dans une pièce (chez le vétérinaire par exemple). Une désinfection du matériel suffit.

La leucose ne se transmet pas à l'homme, ni aux autres animaux.
Modifié en dernier par SaB le 09 oct. 2007, 00:29, modifié 1 fois.
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Message par SaB »

Le FIV ou Sida du chat

Qu'est-ce que c'est ?
Le FIV est une maladie virale grave. Cette maladie est responsable d'une immunodéficience qui rend le chat vulnérable aux infections.
C'est l'équivalent du SIDA chez l'homme.

L'infection est rare chez les chats vivant en appartement et n'étant pas en contact avec d'autres chats, alors qu'elle est fréquente chez les chats errants (environ 15% des chats des rues sont porteurs du virus).

Quels sont les symptômes ?
La durée d'incubation est de 4 à 6 semaines. La maladie comporte plusieurs phases.

* 1ère phase de la maladie : On peut observer une fièvre modérée, une baisse du taux des globules blancs et une augmentation légère de la taille des ganglions lymphatiques. Cette phase dure deux mois environ et passe souvent inaperçue.

* 2ème phase de la maladie : Comme pour la leucose féline (FeLV) ou le SIDA de l'homme (HIV), le chat est séropositif et ne présente aucun symptôme, le virus « sommeille » dans son organisme. Il est par contre contagieux pour les autres chats. Cette phase présente une durée très variable, entre 5 et 10 ans environ.

* 3ème phase de la maladie : A la faveur d'un stress important, d'une maladie ou bien sans aucune raison, le chat devient malade. Le virus se « réveille ». Il se multiplie et détruit des globules blancs (cellules sanguines), nécessaires à la défense du chat contre les maladies. Il y a donc une diminution des défenses immunitaires ce qui rend le chat très sensible aux microbes, même ceux qui sont peu dangereux pour des chats non atteints par le FIV. Le chat est donc très souvent atteint par des maladies dites opportunistes : ce sont des maladies qui profitent de l'affaiblissement de l'animal pour se développer. Il peut également développer des maladies dites "classiques" du chat, il est alors atteint plus gravement qu'un chat négatif pour le FIV. Le chat peut donc présenter des maladies très variées qui peuvent toucher par exemple les voies respiratoires, la bouche, les intestins, les voies urinaires...

Ainsi, on peut notamment observer :

* des symptômes généraux : fièvre, amaigrissement, augmentation de taille des ganglions lymphatiques.
* des infections buccales (gingivite, stomatite).
* des diarrhées chroniques qui ne guérissent pas malgré la mise en place de traitements.
* des infections des yeux (conjonctivites) ou de l'appareil respiratoire supérieur (rhinites, trachéites).
* des abcès cutanés récidivants.
* des troubles nerveux (encéphalite, convulsions) ou des troubles comportementaux.

Enfin, lorsqu'un chat est atteint par le FIV, il développe souvent, surtout en phase terminale, des cancers du sang (comme des leucémies).

Que faire ?
Il n'existe aucun traitement pour détruire le virus FIV. La seule possibilité pour améliorer la vie du chat est de traiter les maladies opportunistes au fur et à mesure qu'elles atteignent le chat. Mais, les récidives sont souvent très fréquentes. Et une fois que le virus est « réveillé », le pronostic est malheureusement sombre pour le chat à court ou moyen terme.

Prévention :

Malheureusement, il n'existe aucun vaccin contre le F.I.V., contrairement au FeLV (leucose).

Est-ce une maladie incurable ?
Malheureusement oui.

Est-ce une maladie contagieuse ?
Oui.
La seule prévention possible est d'éviter tout contact entre chats sains et malades. Il est aussi recommandé de faire stériliser les chats (mâles ou femelles) qui sortent afin d'éviter les bagarres (et donc les morsures) et la transmission du virus.

Il est donc important de dépister cette maladie surtout chez les animaux à risque (chats mâles, chats errants) et les nouveaux arrivants. Cela est notamment indispensable dans les élevages ou les chatteries lorsque les animaux ne sont pas placés dans des cages individuelles. Le dépistage peut être réalisé par votre vétérinaire : c'est un simple test qui nécessite deux gouttes de sang de votre chat et dont le résultat est disponible en dix minutes.
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Message par SaB »

Les calculs urinaires

Qu'est-ce que c'est ?
Les calculs urinaires (aussi appelés urolithiases) sont des petits cristaux qui se forment dans l’urine. Ils peuvent provoquer une obstruction de l’urètre s’ils restent bloqués dans celui-ci.

Cela constitue une pathologie assez fréquente chez les chats adultes. Les chats les plus touchés sont surtout des chats mâles castrés, ayant un mode de vie sédentaire et présentant de l’embonpoint. Les chats stérilisés vivant en appartement sont donc les animaux les plus concernés par ces problèmes de calculs urinaires.

Quels sont les symptômes ?
Un chat peut abriter des calculs urinaires dans sa vessie sans symptômes. Les symptômes apparaissent lorsque les calculs, initialement présents dans la vessie, se déplacent et passent dans l’urètre. Si les calculs ont une taille trop importante, il peut alors y avoir une obstruction de l’urètre. Le chat présente alors des troubles urinaires qui peuvent se manifester par :

* Des difficultés à uriner ( le chat se met en position pour uriner mais il n'y a pas d'urines émises, ou alors seulement quelques gouttes. )
L’animal a alors souvent très mal et miaule lorsqu’il tente d’uriner. Parfois, une infection urinaire se développe secondairement mais c’est assez rare chez le chat. On observe enfin souvent du sang dans les urines.

*Une vessie très dilatée ( l'abdomen grossit car l'urine s'accumule )

* Des comportements anormaux chez votre chat. ( vomissements, mal-être, le chat ne se nourrit plus ou ne boit plus )

Que faire ?
L’urée n’étant plus éliminée, cela provoque rapidement des répercussions sur l’état général de l’animal. En effet, si le chat reste "bouché" pendant plus de 24 heures, il devient très abattu et anorexique.

Si rien n’est fait, l’animal peut sombrer dans un coma ou mourir. Donc, lorsqu’un chat présente une obstruction urétrale, due ou non à des calculs urinaires, il s’agit d’une situation d’urgence et il faut rapidement emmener l’animal chez le vétérinaire.

Pour savoir si l’obstruction est due à des calculs urinaires, une simple analyse urinaire suffit. Cet examen permet aussi de mettre en évidence une éventuelle infection urinaire concomitante. Enfin, certains calculs sont visibles à l’échographie ou à la radiographie.

Prévention contre les récidives :

Les chats ayant déjà présenté des calculs ou infections urinaires doivent être nourris à vie avec un aliment de prescription spécialement conçu pour éviter l’apparition de ces calculs.

Est-ce incurable ?
Non, mais comme dit précédemment, il faut emmener l'animal d'urgence chez le vétérinaire au risque que votre chat sombre dans un coma ou en meurt.

Ceci dit, certains chats ne développent pas de calculs urinaires à répétition mais pour l'en protéger, il est grandement conseillé de lui donner une alimentation adaptée ( voir avec votre vétérinaire ).

Est-ce contagieux ?
Non, ni pour vous, ni pour vos autres animaux.
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Re: Les maladies courantes chez le chat

Message par Amnesy »

La gale des oreilles
Qu’est-ce que c’est?
Ce sont des parasites vivant et se reproduisant dans le canal auditif.
Le plus souvent ces parasites sont des Otodectes cynotis.
Ils provoquent des démangeaisons.

Quels sont les symptômes?
Le chat se gratte l’oreille, secoue la tête
L’oreille est tenue dans un angle inhabituel
Dépôt sombre à l’intérieur de l’oreille
L'oreille sent très mauvais

Que faire?
Montrer votre chat à votre vétérinaire. A l’aide d’un microscope, il confirmera le diagnostic.
Le nettoyage des oreilles en douceur (car le conduit est irrité) permet aux parasites de ne pas se cacher.
Ensuite vient le traitement prescrit par votre vétérinaire.
Il convient de bien le suivre pendant la période indiquée, car s’il est interrompu trop tôt, les parasites réapparaîtront.

Est-ce une maladie incurable?
Sans soin, le canal auditif s’irrite et devient douloureux. Le chat peut de plus se blesser en se grattant.
Mais la gale des oreilles se traite très bien à condition de bien suivre le traitement, la durée de prescription et de traiter tous les chats atteints en même temps.

Est-ce contagieux?
La gale des oreilles est très contagieuse.
Si vous vivez avec plusieurs chats, il est très possible que tous l'aient attrapée.
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Re: Les maladies courantes chez le chat

Message par Amnesy »

La PIF
Qu'est-ce que c'est?
Cette maladie est provoquée par un virus de la famille des coronavirus
Il existe deux formes de PIF: la PIF sèche et la PIF humide.
Quels sont les symptômes?
Dans le cas d'une PIF humide:
- fièvre
- perte d'appétit
- diarrhée
- anémie
- vomissement
- jaunisse possible
- difficultés respiratoires dues aux liquides s'accumulant dans la poitrine, lorsque les poumons ne peuvent plus se dilater
- abdomen se gonfle et devient douloureux (toujours à cause des liquides s'accumulant)

Dans le cas d'une PIF sèche:
- dysfonctionnement du foie
- des reins
- du pancréas
- atteinte neurologique
- atteintes rétiniennes et cécité

Que faire?
Votre vétérinaire réalisera des examens sanguins qui décèleront le coronavirus, et une biopsie ainsi que les symptômes physiques confirmeront la suspicion de PIF.
Il n'y a malheureusement pas de traitement à donner, si ce n'est de soulager la douleur avec des antibiotiques et anti-inflammatoires prescrits par votre vétérinaire.
Il existe un vaccin très contreversé, les recherches continuent à ce sujet.

Est-ce une maladie incurable?
Oui, la maladie est malheureusement fatale dans la plupart des cas.
Dans le cas d'une PIF humide, le délai de survie n'est que de deux mois. Pour la PIF sèche, il est de plusieurs mois.

Est-ce contagieux?
Oui, elle est transmise par contact direct avec les sécrétions (salive, selles, urine -bien que pour celle-ci cela ne soit pas prouvé).
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Silmaril
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TYPHUS -Article du LOOF, revu en 2011

Message par Silmaril »


Conseil Scientifique du LOOF - Mai 2009, mise à jour mars 2011
Le typhus félin ou Panleucopénie féline


Le typhus félin est une maladie virale hautement contagieuse rencontrée partout dans le monde. Chez le chat, c'est la maladie la plus contagieuse et la plus grave. Elle se caractérise par une entérite causée par la destruction de la muqueuse intestinale et cliniquement par un abattement important (état typhique, d'où le nom de typhus), associés biologiquement à une baisse importante du nombre de cellules mononuclées du sang (d'où le nom de panleucopénie).

Il semble que depuis quelques mois soit observée une certaine recrudescence des cas de typhus en France. Plusieurs cas, dont certains mortels, ont été relatés en particulier à la suite d'expositions félines. Cela est vrai aussi dans toute l'Europe.

La description et les recommandations de mai 2009 restent tout à fait d'actualité, mais l'état de fait actuel nous suggère quelques précisions :

L'existence d'une mutation du virus causal a été soulevée pour expliquer cette recrudescence, mais, à l'heure actuelle, RIEN ne permet d'accréditer cette hypothèse. Heureusement, car sinon tout ce que nous avons dit sur la vaccination serait caduque.
Il se dégage des constatations actuelles qu'il n'y a eu aucune mort à déplorer chez les chatons ayant eu la TRIPLE vaccination (cf. chapitre « vaccination » dans les conclusions pratiques de la fiche de 2009), c'est à dire ayant bénéficié de TROIS injections de vaccin typhique. Cette troisième injection faite en monovalence sera faite 4 semaines environ après la deuxième qui, elle, était faite en association avec la vaccination contre le coryza et la leucose (vaccin trivalent). Cette marche à suivre est toujours d'actualité principalement chez les jeunes chats allant en exposition.
La qualité de l'environnement est plus que jamais indispensable et nous ne pouvons que redire l'importance de la désinfection et des mesures d'hygiène environnementales, majeures chez les chatons, mesures énoncées dans nos conclusions pratiques en 2009.
Redisons aussi le danger accru de contamination lorsqu'il y a concentration animale (refuges, gros élevages et peut-être surtout expositions) et la nécessité de prendre des précautions de relatif isolement en exposition (cages perso, ne pas laisser caresser les chats par les visiteurs, désinfection soigneuse des tables de jugement).
Si un cas de typhus est fortement suspecté, vous devez - vous éleveurs responsables - le faire remonter au vétérinaire qui pourra, lui, assurer le diagnostic par le test PCR spécifique et faire remonter l'information plus haut à la DDPP.
Répétons le, il ne s'agit pas d'un état épidémique, mais il faut plus que jamais respecter une vigilance accrue avec des règles d'hygiène et de vaccination optimales.

Son virus :

L'agent infectieux de la panleucopénie est un parvovirus. Le parvovirus félin est apparenté au parvovirus canin. Il est très résistant et reste virulent dans le milieu extérieur plusieurs mois. Il est très stable génétiquement et l'on en a recensé une seule souche (le FPV). Il se dissémine par contact direct (fèces, vomissures, urines, sang ou salive). L'infection se fait par voie oronasale, puis le virus se dissémine par les lymphocytes dans tous les tissus de l'organisme, avec néanmoins un tropisme particulier pour l'épithélium intestinal (d'où l'entérite) et la moelle osseuse (d'où la leucopénie).
Il peut être véhiculé par les puces.
La transmission se fait aussi par voie transplacentaire et une infection de la femelle gestante conduit en début de gestation à la mort du fœtus et après le milieu de la gestation, à la naissance de chatons anormaux atteints d'ataxie cérébelleuse (incoordination motrice).
C'est dans les populations de chats non vaccinés que l'on peut rencontrer des épidémies conduisant à une mortalité de près de 90% des chatons atteints.
Par contre, l'infection existe, mais elle est endémique dans les populations de chats vaccinés, certains chats restant porteurs passifs du virus, malgré la vaccination, pendant plusieurs mois après l'infection et ce, souvent sans expression de signes cliniques.

État clinique

L'incubation après exposition au virus est de 2 à 6 jours. La maladie s'observe généralement chez le chaton de 6 à 14 semaines (et parfois beaucoup plus tôt si les chatons n'ont pas ingéré d'anticorps maternels – chatons orphelins).

Forme suraiguë : mort subite du chaton en 4 à 9 jours, avec douleurs abdominales, sans élévation de température ;

Forme aiguë : vomissements, douleurs abdominales et fièvre, abattement et anorexie, diarrhée (parfois hémorragique) là aussi aboutissant au décès du chaton non traité, par déshydratation et surinfections bactériennes.

Forme subaiguë : abattement et diarrhée pouvant s'installer de façon chronique.
La maladie est souvent moins grave et curable chez le chat adulte, où les infections sans signes cliniques sont fréquentes.

Diagnostic. Examens complémentaires :

La radiographie abdominale montre des anses intestinales très dilatées par des matières et du liquide, sans accumulation d'air.

L'échographie abdominale révèle une péritonite, associée à une petite quantité d'épanchement abdominal, néanmoins sans ascite vraie, impossible à ponctionner en raison de son faible volume. Cela se conclut par un iléus paralytique (paralysie motrice de l'intestin).

Le bilan sanguin montre souvent un début de retentissement rénal, avec une hyperkaliémie (augmentation du potassium sanguin) et une hypo protéinémie. Plus spécifiquement, il existe une leucopénie très marquée (baisse du nombre de globules blancs), souvent à ce stade sans anémie ni thrombopénie (baisse du nombre de plaquettes). On utilise alors la PCR (Polymérase Chain Reaction : réaction de polymérisation en chaîne de l'ADN) pour révéler la présence du parvovirus félin et confirmer le diagnostic.

La PCR permet la détection directe du génome des agents infectieux ou parasitaires par amplification enzymatique d'une partie de celui-ci. En cas de typhus, le résultat est positif avec une charge virale plus ou moins élevée. Plus cette charge virale est élevée, plus le pronostic est réservé. La PCR n'est pas automatiquement quantitative mais le résultat quantitatif est préférable car il garantit la spécificité de la réaction et la « densité » de l'infection virale (néanmoins, il faut savoir que la PCR peut être positive chez un chat vacciné récemment, depuis moins d'une semaine. Aucune distinction ne peut être faite entre le virus virulent « sauvage » et le virus vaccinal atténué).
Traitement :

Il faut d'abord mettre en place les soins d'urgence non spécifiques visant à soutenir les fonctions vitales du chaton, notamment une réhydratation adaptée.
Le diagnostic doit ensuite être établi à partir des résultats des analyses et surtout à partir du résultat de la PCR.
Le traitement antiviral consiste alors en 5 injections sous-cutanées journalières consécutives de 1 MU/kg/j d'Interféron. Malgré ce traitement, le taux de mortalité lors de panleucopénie aiguë se situe entre 25 et 75%.

Vaccination

Il y a deux types de vaccin contre le FPV : les vaccins à virus vivant atténué et les vaccins à virus inactivé. Le vaccin le plus souvent administré est le vaccin vivant atténué. Le protocole classique est le suivant : deux injections chez le chaton, à 9 et 12 semaines, suivies d'un rappel un an plus tard, puis d'un rappel annuel.
Cependant, il a été souligné assez récemment que les anticorps maternels contre le parvovirus sont susceptibles de persister plus longtemps qu'on ne le pensait auparavant. Chez le chaton vacciné trop précocement, ces anticorps risquent de neutraliser l'antigène vaccinal et d'empêcher l'immunisation active qui doit être créée par la vaccination. Une troisième injection de vaccin peut alors être préconisée à l'âge de 4 ou 5 mois.

Conclusions pratiques :

Désinfection et mesures d'hygiène : Le parvovirus est très résistant dans le milieu extérieur. En revanche, il est très sensible à l'eau de javel qu'il faut utiliser diluée (beaucoup plus efficace que pure) au 1/32ème ou au formol dilué au 14/100ème. Il faut maintenir les chatons dans leur « maternité », isolés des virus et bactéries extérieures, et outre la désinfection, ne pas faire entrer de visiteurs extérieurs le premier mois et enlever ses chaussures à l'entrée.
Le risque de contamination est en effet majeur dans les populations félines concentrées (élevages et ponctuellement expositions) et la maladie explose périodiquement dans les collectivités au statut sanitaire non satisfaisant. Il est nécessaire de favoriser les cages personnelles dans les expositions, isolant beaucoup mieux le chat et il ne faut pas laisser les visiteurs caresser les animaux.

Que faire si un chat (ou plusieurs ce qui sera malheureusement le plus souvent le cas) est atteint de typhus et meurt dans un élevage ?
Il faut, bien sûr, après un diagnostic de suspicion clinique avoir une certitude diagnostique par une PCR.
Il s'agira, le plus souvent, d'un élevage où la vaccination de tous les occupants n'est pas bien conduite (à ce sujet, contrairement aux idées reçues il faut continuer à vacciner les "vieux" chats, tout au plus en se permettant d'espacer les vaccins tous les trois ans) et où il y a eu contamination extérieure (suite à des expositions félines, des saillies extérieures ou des visites chez le vétérinaire par exemple).
Il faudra considérer que TOUT l'environnement doit subir une décontamination : nettoyage, puis désinfection.
Il ne faut pas oublier que les chats portent le virus pendant des semaines dans leur fourrure : un lavage-douchage de tous les occupants est nécessaire avant de les remettre dans la chatterie décontaminée (nettoyée puis désinfectée avec de la javel ou du formol).
Un rappel vaccinal sera fait sur TOUT l'effectif et il ne faudra introduire de nouveaux chats qu'après un programme de vaccination complet de chaque nouvel entrant (en particulier, une troisième injection après quatre mois d'âge).
Si TOUT ce qui précède a été mis en œuvre, un délai de 6 mois avant l'arrivée d'un nouvel occupant dans l'élevage n'a pas lieu d'être respecté !

Vaccination : Le chaton est peut-être souvent vacciné trop tôt contre le typhus félin et plutôt que de retarder la première injection, il semble judicieux de faire une troisième injection à l'âge de 4 ou 5 mois. Un rappel devra être effectué un an après, mais par contre, il semble possible et même opportun de ne faire un rappel que tous les trois ans (ceci a été préconisé par l'ABCD : European Advisory Board on Cat Diseases - Comité consultatif européen sur les maladies félines- et énoncé déjà lors du séminaire de la SFF en mars 2006).
Chez le chat adulte, non vacciné préalablement, primo vaccination en une injection, rappel un an après et rappel tous les trois ans.
Chez la femelle reproductrice, une injection de rappel est recommandée avant la saillie, de façon à augmenter le titre en anticorps du colostrum. Dans ce cas, les chatons seront vaccinés en 3 injections (8-9 semaines, 12-13 semaines, puis 16-20 semaines).
Les chattes gestantes ou en lactation ne doivent pas être vaccinées. Pour les chattes en lactation, ceci est surtout en rapport avec les effets adverses de l'acte vaccinal (en particulier le stress).
Cas des expositions félines : pour le jeune chat en exposition féline (situation à risque) l'idéal serait de revacciner une semaine avant la manifestation les jeunes chats n'ayant pas encore reçu leur premier rappel annuel.

Diagnostic spécifique : Intérêt majeur du test PCR. Le prélèvement requis est facile à réaliser, son envoi aussi et le résultat rapide (généralement dans les 12 heures suivant la réception du prélèvement par le laboratoire).

Traitement : Grâce au test PCR spécifique pour le diagnostic, le traitement antiviral par l'Interféron peut être mis en route assez rapidement et seul son coût élevé peut limiter sa prescription.
Il s'agit d'un progrès apprécié qui améliore le pronostic.
Modifié en dernier par Silmaril le 16 nov. 2016, 15:21, modifié 1 fois.
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