Le 3 août. Une date qui restera à jamais marquée dans ma mémoire
.Le mois d'août aura été un mois important pour nous. C'est en août 2007 que j'ai regardé des photos de chatons sur le net. Je cherchais un compagnon pour Kapout (et pour canaliser son énergie inépuisable). Je ne savais pas encore que oui, tu allais être un bon copain pour ton frère, mais qu'en plus, tu allais être un extraordinaire compagnon pour ton maître et moi
.Je me rappelle du coup de foudre que j'ai eu en voyant ta photo... De la fébrilité avec laquelle j'ai contacté ta famille d'accueil et le bonheur que j'ai ressenti quand j'ai su que tu étais encore disponible pour l'adoption.
Je me rappelle de notre première rencontre. Tu avais grimpé sur ma jambe droite et tu t'étais battu avec la fermeture éclair de la poche de mon capri
. J'ai pensé que toi aussi, tu m'avais choisie Le 6 août, tu arrivais à la maison. Le 6 août. Tu n'auras même pas vécu trois années entières avec nous. Il me semble pourtant que tu étais avec nous depuis toujours.
En presque trois ans, tu nous en auras fait des peurs : la blessure à ton oeil, tes allergies alimentaires, ta hanche (j'entends encore le hurlement que tu as poussé quand tu t'es blessé... j'ai eu tellement peur ce jour-là ), tes problèmes de cristaux et là , cette merde de boule de poils qui a causé cette infection... À chaque fois que tu avais un souci de santé, on retenait notre souffle. Nous savions que sous tes airs costaud, tu avais une mauvaise santé... Nous sentions que tu ne serais peut-être parmi nous que pour un trop court moment.
Jeudi, quand tu as été malade, nous avons téléphoné à la véto qui nous a rassurés, mais comme toujours, nous retenions notre souffle. Depuis jeudi, tu as refusé de manger et nous avons fait la même chose... Le coeur trop lourd, l'estomac trop noué pour avaler plus que le strict minimum qu'il nous fallait pour continuer à tenir debout...
Vendredi, tu ne mangeais toujours pas, alors le maître t'as emmené chez la vétérinaire, qui nous a à nouveau rassurés. J'ai passé la journée à te nourrir à la seringue, à te faire boire, à te donner de l'huile... Tu ne vomissais plus alors nous pensions que tout allait bien aller.
Samedi, quand j'ai voulu te nourrir, tu as revomi. Notre clinique vétérinaire n'était pas ouverte, mais nous avons trouvé le moyen d'avoir une copie de ton dossier et de récupérer la radiographie... Je t'ai emmené chez un autre vétérinaire, qui ressemblait à un grand-papa... Quand le véto t'as examiné, tu as beaucoup vomi... Tu m'as vomi dessus... J'étais sale, je puais, mais je m'en foutais...
Quand je suis repartie de la clinique, les mains vides, j'avais tellement de peine. Je suis rentrée à la maison à pied, les yeux dans l'eau. Les gens me regardaient bizarrement, mais je m'en foutais... J'avais peur de jamais te revoir.
Puis, la bonne nouvelle est arrivée. L'opération s'était bien passée, tu étais en salle de réveil. On s'est autorisés un repas. Dimanche, la clinique était fermée. J'en ai profité pour faire le ménage dans notre chambre afin que tu aies de la place pour ta convalescence.
Lundi matin, j'étais habillée tôt, prête à aller te chercher. Puis, on m'a appris que tu ne mangeais toujours pas. Nouvelle angoisse, nouvelle terreur. Ton maître, moi et Jacob, nous avons fait une longue promenade pour aller te voir. Nous avions décidé de ne pas faire entrer Jacob, à cause des microbes possibles, et d'aller te voir à tour de rôle. Avant de partir de la maison, j'avais lavé mes mains avec le gel de douche que tu adorais, celui que je n'utilisais pas trop souvent parce qu'il me fait éternuer. Mais toi, tu l'adorais. Quand je l'utilisais, ça te rendait complètement fou... Tu te couchais à mes pieds, tu te frottais contre mes jambes et tu léchais l'eau sur mes jambes avec ta petite langue rose et rugueuse... Il fallait rester vigilants, parce que ça pouvait se terminer en croquage d'orteils ou de mollets.
Finalement, il n'y a que moi qui ai pu te voir. On a ouvert la porte de ta cage, tu es sorti en courant (on se serait cru à la maison). Je t'ai immobilisé et tu t'es couché à mes pieds pour un gros câlin. Je t'ai flatté partout où je pouvais, je t'ai tiré les oreilles comme j'ai toujours aimé le faire (ton frère déteste ça lui). Je ne sais pas vraiment combien de temps j'ai passé avec toi, mais je sais que je vais toujours me rappeler de ces moments-là . J'ai pensé que j'allais pouvoir te ramener à la maison le lendemain et je t'ai promis de le faire si tu mangeais tout seul...
Mardi matin, j'étais encore habillée tôt, prête à aller te récupérer. Mais quand le téléphone a sonné la première fois, j'ai su que ça n'allait pas. Le véto a demandé à faire des examens supplémentaires que j'ai autorisés et aussi, qu'ils allaient te gaver. Et quand le téléphone a à nouveau sonné, je me suis dit qu'il était trop tôt pour qu'ils aient eus de bons résultats, pour que tu aies bien mangé et que tu l'aies gardé. Le véto a parlé de te réopérer, mais il ne pouvait rien garantir, il a dit ne pas ne savoir s'il pourrait te sauver... Il a dit plus tard, à ton maître, qu'il pensait que tu serais resté sur la table... Tu n'étais plus assez fort...
Enfin, c'est là que j'ai compris que la promesse que je t'avais faite, de ne pas te laisser tomber et de te ramener à la maison n'aurait pas le sens que je lui avait donné. J'ai demandé au véto d'expliquer la situation à ton maître... Je ne pouvais pas le faire... Et je ne pouvais pas prendre cette dure décision toute seule. On a beaucoup pleuré et on a pris la seule décision à prendre. On a réveillé Jacob, on l'a nourri et on est allés le porter chez une amie. Avant de partir, j'ai rebroussé chemin et je suis revenue me laver les mains et les bras avec le gel de douche que tu aimais.
Et puis on est allés te rejoindre, le coeur gros. On a passé du temps seuls avec toi, on t'a caressé, dit combien on t'aimait, combien, malgré toutes tes petites habitudes enrageantes, tu avais été le meilleur des chats. Combien tu allais nous manquer. Nous t'avons caressé, je t'ai tiré les oreilles. On a prélevé quelques touffes de ton poil de lapin, si doux. Puis, le véto t'as fait, à notre demande, la piqûre... On a vu ta tête s'affaisser et on a su que tu t'en étais allé.
On a choisi de récupérer tes cendres, pour que tu puisses revenir à la maison... J'ai hâte que tu reviennes à la maison.
La maison, aujourd'hui, je crois que tu ne la reconnaitrais pas. La maison que tu connais n'existe plus. En apparence, tout est pareil. Rien n'a bougé. Mais la douce folie, le chaos et la joie de vivre qui la caractérisait ont fait place à un silence lourd que seul Jacob ose interrompre avec ses gazouillis... quoique, comme il a choisi de nous percer une dent en ton honneur, il est, lui aussi, d'une humeur plus maussade qu'à l'habitude.
La maison est tellement vide sans toi... Je vois le plat de pâtée de Kapout, à moitié plein, et je me dis qu'avec toi, il aurait été nettoyé en vitesse. Je te cherche du regard derrière la soucoupe de Jacob, sous la chaise berçante, dans notre chambre... Je passe dans l'entrée et je te vois encore, couché sur le dos, les quatre fers en l'air, avec ton bedon tout rose sous ton poil blanc de lapin
. Je m'ennuie de tes coups de têtes possessifs qui disaient "'c'est l'heure de me câliner" J'aurais aimé que tu vois grandir Jacob et que tu puisses partager ses jeux. Sache que, pendant le court temps où tu l'as côtoyé, tu lui as donné beaucoup de joie. Tu as été un bon matou pour lui.
J'espère que tu ne nous en voudras pas de déjà penser à adopter un petit chaton. Je sais que tu n'aimerais pas la maison telle qu'elle est aujourd'hui. On a besoin de ramener de la vie, des sourires et un brin de folie dans la maison...
Mais je veux que tu saches qu'aucun chaton - aussi adorable soit-il - ne prendra jamais ta place dans nos coeurs. Tu étais mon gros matou, mon dodu à moi. Caractériel, fusionnel, généreux, irremplaçable.
Tu nous manques...
Ta maîtresse qui trouve que même pas 3 ans, c'est beaucoup trop court
Cheyenne 
en tout cas j'espère que ça puisse être comme ça au début et après c'est une nouvelle histoire qui commence .. 
tiens nous au courant
) depuis je l'approche, la carresse et titouan trouve que c'est le chat le plus mignon au monde ( un chat qui griffe pas 
) .. lui il est ravi d'avoir un nouveau minou, ça se voit ..mais son deuil a été long 
